Convergence et collision continentale
La collision résulte de la convergence de deux lithosphères continentales (plaque européenne et plaque africaine pour les Alpes). Elle fait suite en général à une subduction qui a provoqué la disparition d'un océan et conduit à la formation d’une chaîne de montagnes (chaîne de collision). Ces phénomènes sont abordés à partir de quelques aspects de la géologie des Alpes franco-italiennes.
Peut-on retrouver dans cette chaîne des traces de son évolution passée ?
I Des traces d’un ancien océan alpin
1° Avec l’ouverture et l’expansion de l’océan alpin, des témoins de marge passive • Des failles normales à l’origine de blocs basculés n°3 p.229 , marqueurs de la fracturation de la lithosphère continentale et caractéristiques de contraintes tectoniques en distension de la croûte continentale, qui, en s’étirant, s’est fracturée et a donné naissance à un rift à l’origine des marges passives du futur océan alpin séparant deux continents européen et africain • Des séries sédimentaires particulières n°2a p.221 dues au basculement des blocs continentaux découpés par des failles normales (=blocs basculés), avec de grandes variations de sédimentation (importante au creux des blocs : des dalles de calcaires à ammonites caractéristiques de sédimentation de haute mer ; au sommet des blocs, une sédimentation peu épaisse ou absente) : sédiments anté, syn, post-rift datés du Trias au Jurassique moyen • Des ophiolites hydroxylées, vestige de l’océan alpin, n° 2B p.220 du massif du Chenaillet, dans la zone interne de l’arc alpin: ce sont des lambeaux de lithosphère océanique chevauchant la lithosphère continentale européenne . Ces roches constituent la nature même de la lithosphère océanique ( radiolarites surmontant les basaltes en coussins, gabbros, péridotites altérées) et sont donc les vestiges de l’ancien plancher de l’océan alpin. Leur présence à plusieurs milliers de mètres d’altitude s’explique par leur charriage sur le