Copenhague est morte
Observatoire International des Crises www.communication-sensible.com
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Copenhague est morte ! Vive la communication climatique…
Philippe de Casabianca, communicant au département énergie du Cefic (Conseil des Fédérations de l’Industrie Chimique).
e relatif échec, en décembre 2009, de la conférence de Copenhague sur la réduction des gaz à effet de serre a connu son lot de victimes collatérales. Parmi celles-ci, l’idée que la communication sur le changement climatique était facile et indélébile car sympathique et évidente. Cette communication est bien souvent rangée dans les armoires de l’histoire. Pas encore dans ses poubelles. Elle n’est donc pas morte mais elle connait une crise comme si bien de ses acteurs avaient fait un refus devant l’obstacle.
L’administration (à dessein ?) chaotique de cette conférence par les services des Nations Unies, -45 000 inscriptions furent initialement acceptées pour un centre de conférence limité à une capacité de 30 000 personnes-, a nourri des frustrations et décrédibilisé la gestion de la thématique climatique par ses hérauts attitrés : ce chaos, né d’une foule de délégués, d’ONG et de journalistes dûment accrédités et furieux de ne pas pouvoir assister aux négociations climatiques, ce chaos, né du piétinement dans le froid extérieur de Copenhague ou dans la fièvre de délégués incapables de s’entendre pour réduire les émissions des gaz à effet de serre, ce chaos a-t-il donc signé la mort de la thématique climatique? Si le climat n’a sans doute jamais été une croisière paisible, lui faut-il pour survivre prendre l’habit de la croisade belliqueuse? Toujours est-il qu’à l’heure actuelle, la communication semble chercher ses héros. Qu’on en juge ! Il est admis depuis les premières lueurs de l’année 2010 que la prochaine conférence climatique, celle de Cancun sera un échec. Ce n’est donc pas au Mexique que la croisade climatique boira son Graal. En communication institutionnelle, on traduit cela sous la