Corpus de 4 textes sur la poésie satirique
Malgré les différences d’époque et de cibles, voyons comment les auteurs usent tous des procédés offerts par la satire pour inviter le lecteur à s’amuser des comportements sociaux.
Joachim Du Bellay et Jean de La Fontaine dénoncent tous deux les relations hypocrites qui sont en usage à la cour entre les courtisans et le roi. Ainsi, dans son sonnet, Du Bellay se livre à la poésie satirique et juge les mœurs de son temps, en insistant sur le comportement des courtisans pour mieux critiquer leurs actes. C’est à travers la métaphore satirique des « vieux singes », le vocabulaire dépréciatif comme l’adjectif « hypocrite » (vers 13) ou encore « singes » (vers 2), mais également grâce à la caricature des courtisans, qui ne font qu’imiter un comportement de pouvoir sans vraiment le comprendre que Du Bellay ridiculise par la moquerie ces derniers. L’emploi de la première personne du singulier « je » renforce son analyse critique. La Fontaine, lui, en conformité avec son époque classique cache son « je » de narrateur derrière le « on » de « dit-on » et ne formule aucune moralité explicite à sa fable. Dans sa fable, les animaux semblent présenter des personnages de la cour du roi : le lion est ici présenté comme le roi, qui abuse de son pouvoir et sa supériorité comme nous indique le discours direct et la diérèse au vers 12. Les courtisans, ici présentés par les