un bal aux tuileries zola la curée
Un bal aux Tuileries, Zola, La curé, chapitre III, 1871
Zola est un écrivain naturaliste du XIXème siècle. Il écrira un grand ensemble de romans, Les Rougon-Macquart avec lequel il racontera « l’histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second empire ». Notamment à l’aide de La Curée, paru en 1871, dont est extrait ce texte. La Curée montre le monde sous deux aspects : celui de « la chair et de l’or ». Entre autres de quelle manière Saccard, un promoteur immobilier, fait fortune grâce aux transformations de Paris. Cette scène présente l’entrée de l’empereur dans le bal du ministère de façon comique. Nous verrons donc dans quelle mesure cette scène qui reprend le motif romanesque du bal est parodique. Dans un premier temps nous analyserons comment se déroule une scène de bal aux Tuileries, puis l’apparition grotesque de l’empereur, et pour finir nous étudierons les impressions de Renée qui révèlent la médiocrité du personnage.
La scène se déroule dans un bal aux Tuileries.
Tout d’abord on remarque la présence d’une multitude de personnes qui est lisible à travers les nombreux pluriels « les salons » (l.5), « les glaces » (l.6) et « des voix » (l.7), l’endroit est spacieux pour accueillir une quantité extravagante d’invités. De plus, l’hyperbole « cette cohue » (l.7) souligne encore la présence de beaucoup d’invités, ce qui prouve que ce bal est d’une grande importance. Mais aussi que des invités qui occupent une place privilégiée dans la société comme le « baron Gouraud » (l.5).
Ensuite et pour finir, on observe un rituel dans le bal. Tout le monde est habillé de la même manière, on ne fait la différence qu’entre les hommes et les femmes comme le souligne la synecdoque : « cette cohue d’habits noirs et d’épaules blanches » (l.7). Zola fait la description d’une masse et non de chaque personnage présent, ils sont tous pareils. On retrouve une impression de protocole, les gestes sont faits « instinctivement et d’un air