corpus Demain dès l’aube extrait de : Les Contemplations
Nous allons étudier trois poèmes lyriques qui évoquent tous la tristesse du poète : le poème « Demain dès l’aube », extrait de : Les Contemplations, publié par Victor Hugo en 1856 ; le poème « Sur la mort de Marie », extrait de : Le Second Livre des Amours , par Pierre Ronsard en 1578 ; et enfin le poème «Notre Vie » qui est un extrait du recueil : Le Temps déborde, publié en 1947 par Paul Eluard . Nous allons étudier le registre qui les unit .
Les destinataires de ces trois poèmes ont un point commun qui les unit : ce sont toutes des femmes mortes qui étaient aimées par les poètes. Cependant, chaque poète envisage la mort de la femme aimée d’une façon différente : certains l’acceptent et d’autres la nient. Mais, ils éprouvent le même sentiment envers leur bien-aimé : leur amour est toujours là malgrès leur mort.
Chaque dramaturge s’adresse à une femme décédée et à laquelle il tenait énormément : pour Eluard et Ronsard, il s’agissait d’une compagne, alors que pour Hugo, il s’agissait de sa fille bien-aimée. On remarque que chacune est décédée, car le champ lexical de la mort est présent dans chaque texte. Ainsi, dans le poème d’Eluard, il parle d’une vie « ensevelie » (v.1) ; Hugo évoque le terme « tombe » (v.11) ; alors que Ronsard dit : « La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes » (v.11).
On devine facilement que les poètes aimaient ces femmes, car ils le mentionnent dans leur texte. Dans le poème « Notre vie », Eluard évoque le passé heureux qu’il a partagé avec sa femme Nush : « Aurore en moi dix-sept années toujours plus claires » (v.4) ; Ronsard dans « Sur la mort de Marie », parle de l’amour qu’il a ressentit pour elle : « la grâce dans sa feuille, et l’amour se repose » (v.5). Enfin, dans « Demain, dès l’aube » de Hugo, le poète parle de la souffrance qu’il ressent à l’égard du décès de sa fille : « Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit » (v.8).
Ces poètes souffrent de la mort de la femme qu’ils ont aimée et c’est