Corpus: l'exotisme dans la poésie française
Ce corpus est constitué de trois textes, portant tous sur l'exotisme des femmes dans la Poésie Romantique, pour l'exposer : deux texte de Gautier, d'abord Carmen et Rondalla puis pour finir L'andalouse de Musset.
Il s'agira de montrer ici quel portrait physique et moral est fait de la femme étrangère dans ces différents textes. Nous distinguerons deux groupes : le texte 1 dans lequel l'auteur dépeint la femme étrangère comme à la fois envoûtante et inquiétante et les textes 2 et 3 dans lesquels les auteurs ont un discourt élogieux et amoureux. Afin d'argumenter le fait que la femme étrangère est envoûtante et inquiétante, Gautier arbore une description physique angoissante dans le texte 1 grâce au champ lexical de l'affreux : l'adjectif «sinistre» dans «Ses cheveux sont d'un noir sinistre» ainsi que le nom commun «Diable» dans «Sa peau, le diable la tanna». Contrairement aux textes 2 et 3 qui eux annoncent des portraits élogieux et amoureux grâce à une description flatteuse qui se traduit par un champ lexical des yeux et de Dieu «Vrai Dieu ! Lorsque son œil pétille» et «Colombe aux regards de faucon». De plus, le texte 1 est ponctué en partie par des points, cela semble témoigner une certaine froideur de l'auteur, à l'inverse les textes 2 et 3 possèdent plusieurs points d'exclamation sans doute pour exprimer l'admiration mais aussi des points d'interrogations, sûrement pour marquer l'admiration. Les vers «J'ai fait bien des chansons pour elle» et «Pour y chanter seul mes amours» dans les textes 2 et 3 symbolise le fait que les femmes étrangères sont des muses aux yeux des écrivains, cependant, dans le texte 1, le vers «Chante la messe à ses genoux» évoque aussi que la femme est muse, mais pas pour l'auteur. Dans le texte 1, l'auteur décrit la femme étrangère physiquement tout en restant objectif, ce n'est que dans la dernière strophe qu'il exprime son opinion personnel