1) Le corpus de documents qui nous a été présenté est composé de trois monologues s’inscrivant dans le genre théâtral ainsi que d’une réflexion de Jacques Schérer. Le premier texte est le monologue d’Hamlet « Être ou ne pas être », il s’agit du quatrième monologue de la tragédie Hamlet écrite par William Shakespeare en 1600-1601 se situant à l’acte III scène I. Le second texte du corpus est le monologue d’Harpagon, ce monologue se situe à l’acte IV scène 7 de l’Avare, une comédie écrite par Molière en 1668. Le troisième texte correspond au monologue prononcé par le Prologue, apparaissant au début d’Antigone, une tragédie écrite par Jean Anouilh, avant l’acte I scène 1. Puis, le quatrième texte est une réflexion de Jacques Schérer extraite de son ouvrage s’intitulant La Dramaturgie classique en France paru en 1977.

Le monologue d’Hamlet a principalement une fonction délibérative. Le personnage se questionne, il est seul avec lui-même. Le monologue n’est pas centré sur lui uniquement, il a une importance universelle. Cette portée général se traduit par le fait qu’Hamlet se pose la question l.1 «Être ou ne pas être ». Au fil du monologue l’emploi du pronom personnel « on » a plusieurs reprises nous indique le fait qu’Hamlet a la volonté de prendre à témoin un interlocuteur qui n’est pas présent sur scène, mais aussi le spectateur. Le registre tragique dans ce monologue est marqué par le champ lexical de la souffrance « l.2 Subir » « l.3 une mer de douleur » « l.5 milles tortures naturelles » « l.9 débarrassés de l’étreinte de cette vie », mais aussi par l’emploi de nombreuses phrases interrogatives qu’Hamlet se pose à lui-même et enfin l’emploi d’un langage soutenu. Dans le second texte, le monologue d’Harpagon nous dévoile la folie du personnage à la perte de sa cassette. Ici, le registre est comique. Ce registre comique est marqué par l’emploi de personnification de l’argent d’Harpagon « l.9 mon cher ami », mais aussi par l’emploi de gradation « l.2 je suis