Corrigé des questions de lecture sur « Le vallon » de Lamartine Nous pouvons remarquer la présence de nombreux pronoms possessifs tout au long du poème. Dans les premières strophes par exemple, les pronoms « mon coeur », vers 1, « mon enfance», vers 3 associent le retour au vallon de l'enfance décrit par le poète à un profond sentiment de désespoir. Puis leur présence tout au long du poème nous fait partager une certaine lassitude de vivre. Les causes de ce désespoir et de cette lassitude semblent être l'épuisement à des quêtes vaines comme le déplore Lamartine au vers 30 « J'ai trop vu, trop trop senti, trop aimé dans ma vie ». La perte de valeurs simples telles que l'amitié, vers 57 mais aussi de tous ces « faux biens » matériels, vers 66 auxquels on s'attache sans qu'ils ne puissent soulager pourtant nos troubles intimes. Tout concoure à faire de ce poème une élégie, une plainte: le poète invoque successivement coeur et âme, dont on s'imagine qu'ils sont très douloureux et sensibles. L'usage des impératifs apostrophe le vallon en le personnifiant comme s'il pouvait lui prêter secours. L'interjection « Ah! », vers 25 exprime le désir de trouver le repos au milieu d'une forteresse de verdure. D'abord desespéré, jurant de ne plus chercher à réussir dans le monde « n'ira plus de ses voeux importuner le sort », vers 2, le poète implore pour apaiser ses souffrances, la mort dans le calme de la nature. « Repose toi mon âme en ce dernier asile », vers 45. La rime intérieure du vers 30 est remarquable, elle donne un echo particulier à la plainte qui est amplifiée par la présence du rythme ternaire ascendant en 3/3//6 syllabes. Le choix de l'alexandrin est à souligner, vers long qui se prête particulièrement bien à l'expression lyrique de la douleur