Avez-vous eu la chance de lire la nouvelle Coup de gigot ? Je l’ai lue pour ceux qui ne l’auraient pas encore fait, et peut-être se laisseront-ils tenter par une petite lecture divertissante.
Coup de gigot est une nouvelle policière, écrite Roald Dahl, traduite de l’anglais par Elizabeth Gaspar et Hilda Barberis et publiée dans le recueil de nouvelle Bizarre ! Bizarre ! aux éditions Gallimard. L’auteur, spécialisé dans les romans pour la jeunesse, nous raconte une histoire criminelle, même s’il n’y intègre pas une réelle énigme. Mary Maloney attend, comme tous les soirs, son mari, détective, qui doit rentrer du travaille. Mais, ce soir là, il se montre distant et préoccupé. Après avoir vidé deux verres de whiskies, il avoue quelque chose, qui reste mystérieux pour le lecteur, à sa femme. À cette nouvelle, elle se dirige vers la cuisine, s’empare du gigot qu’elle avait prévu de cuisiner pour le dîner et regagne le salon. Elle se positionne ensuite derrière son mari encore plongé dans ses pensées et le tue d’un coup de gigot. Ayant été l’épouse d’un détective, elle sait très bien à quoi un crime parfait pourrait ressembler... J’ai beaucoup aimé l’originalité de cette nouvelle policière. Tout d’abord, j’ai été passionné par la capacité du protagoniste (Mary) à maquiller le meurtre passionnel de son mari en crime parfait, en dupant ainsi les policiers : (La police arrive sur les lieux) « Le car arriva en effet très vite et lorsqu’elle ouvrit la grande porte, elle tomba tout droit dans les bras de Jack Noonan, en pleurant avec hystérie ». Puis, en opposition au récit policier dans lesquels les enquêteurs tentent de trouver le tueur, ce texte place Mary au premier plan, dans le rôle du personnage principale auquel le lecteur s’attache. Cependant, par la suite, il fut rude de me détaché de ce personnage, dont la présentation, plutôt touchante, avait été faite au début du récit, comme lorsqu’elle s’occupe de son mari qu’elle semble chérir : (Mary s’adresse à son mari)