sciences Logique moderne La logique classique fut remplacé par les mathspour permettre l’avènement de la science moderne au dix-septième siècle, la logique moderne est revenue de l’intérieur des mathématiques elles-mêmes au milieu du dix-neuvième siècle. Le dire comme cela n’est pas faux mais occulte le fait que les deux, la classique et la moderne, s’appellent toutes les deux « logique ». Or, entre les syllogismes médiévaux et les calculs mathématiques, on ne voit pas ce qu’il y a de commun, d’autant plus que les uns, les syllogismes, ont été abandonnés au profit des autres, les calculs, car ne pouvant servir à la mathématisation de la nature. Comment appeler « logique » la discipline moderne qui émergea de celle qui tua la logique classique ? En y regardant mieux, et en ne se contentant pas d’un traité actuel qui en exposerait les principes, ce n’est pas si surprenant que la moderne ait le même nom que la classique étant donné que la moderne est issue, au départ, c’est-à-dire au dix-huitième, d’une volonté de formaliser, c’est-à-dire de mathématiser à l’aide d’un langage symbolique, les syllogismes de la logique classique. Ce faisant, une logique purement mathématique se développa et finit même par pouvoir rendre raison des raisonnements mathématiques eux-mêmes. C’est cette histoire qu’il nous faut retracer dans les grandes lignes. Le premier véritable essai fut celui de Leibniz (16461716). L’essai ne fut pas concluant puisqu’il ne publia rien sur la question et que les brouillons retrouvés font clairement état de tentatives non abouties. Mais l’idée est là. Il essaie de remplacer les propositions par des lettres majuscules et tente de codifier abstraitement les opérations logiques (comme la contradiction, par exemple).