- LA REFORME :

Grand chiisme qui survient dans l’Eglise catholique au XVIe siècle avec un mouvement nouvellement contestataire et réformateur du pouvoir de Rome, lancé au départ sur l’idée de la « corruption de l’Eglise ». Il critique la papauté de s’enrichir par l’exercice du culte, par le biais d’une pression morale injuste exercée sur les fidèles. L’inspiration des réformateurs est en priorité théologique mais aussi politique de façon indirecte.

Martin Luther (1483-1546) : C’est l’initiateur de la réforme qui commence par s’insurger contre les indulgences qui se fondent sur un principe blasphématoire. Il prône un retour strict au christianisme pur de Saint Paul. - Sur le plan moral, il se livre à une critique cinglante de la corruption du clergé et du haut clergé qu’il assimilera même à Babylone. - Sur le plan théologique il rejette complètement l’idée d’une rédemption possible de l’Homme, lequel est fondamentalement un pêcheur qui ne peut se faire pardonner le péché originel par un quelconque moyen. La foi du chrétien doit être à la fois toute orientée vers l’adoration de Dieu et de son prochain, non pas pour la rédemption mais pour la simple raison que comme il n’y a pas de moyen de s’expier de ses péchés, il faut vivre toute sa vie dans l’amour de Dieu. - Sur le plan politique il s’insurge contre l’Eglise comme institution politique, il réaffirme comme Saint Augustin la séparation radicale des deux royaumes spirituels et temporels. Il affirme donc très clairement que les chrétiens doivent être soumis à la toute-puissance de l’état. Il précise également que les rois ne doivent jamais commander aux sujets d’obéir aux papes.

Calvin (1509-1564) : Il érige en système la théologie protestante. Pour Luther comme pour Calvin l’Homme appartient à deux royaumes (idée reprise de la double citoyenneté) : le gouvernement spirituel de la conscience l’invite à la piété, et d’autre par le gouvernement civil