cours de citoyenneté
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CitoyennetéCours du 18.09.13
La notion de citoyenneté vient de l’antiquité, c’est une invention grecque, car les Grecs furent les premiers à réfléchir à la réalité politique, et à la signification de la vie en communauté. Il y a une démocratie grecque, une seule qui puisse être étudiée, car documentée, et c’est celle d’Athènes aux IVème et Vème siècle av JC. Cela a correspondu à un véritable bouillonnement intellectuel. Il ne faut cependant pas confondre citoyenneté et démocratie. Sparte, la grande rivale d’Athènes, n’est pas une démocratie, mais est une cité qui se fait la gloire d’être « la cité des égaux ».
Etre citoyen peut revêtir plusieurs formes d’insertion au niveau de la vie politique de la cité, ce n’est pas nécessairement dans une démocratie. Le concept de citoyen s’est développé à Rome, dit état mixte politiquement (n’est pas une démocratie), laquelle étendra ce concept.
Dans les cités grecques, la citoyenneté n’est réservée qu’à certains, tandis que Rome l’étend complètement en 212 ap JC, par l’édit Caracalla, à tous les sujets qui vivent à l’intérieur des frontières de l’empire. La citoyenneté est un phénomène qui s’est généralisé par le « travail indéfini de l’égalité ». La citoyenneté travaille pour donner les mêmes droits à chacun. Aujourd’hui, la citoyenneté numérique fait le lien avec la Grèce Antique. A l’intérieur d’une cité, il y a une participation de tous les citoyens, ce avec quoi la citoyenneté numérique tend à renouer. Celle-ci s’est délocalisée, ne concernant pas uniquement la cité ou la nation, posant la question du cosmopolitisme (citoyens du monde), mot créé par Diogène, philosophe cynique, épithète qui lui fut accolée, en remettant en cause le caractère non naturel de la cité et de ses conventions. Diogène mange cru, urinait et déféquait en public, faisait l’amour en public, rejetant toutes les conventions. « Je ne suis pas citoyen d’une cité, je suis citoyen du monde ». Dire ceci remettait en cause toute l’organisation