Cours de sociologie politique L1 DROIT
Question : Comment se passent les élections à Athènes ?
Les athéniens ne votent pas, ils tirent au sort leurs élus.
Pour les athéniens le vote n'a pas de valeur démocratique, c'est même le contraire de la démocratie.
Pour nous en revanche il exprime la démocratie.
La caractéristique du vote est de sélectionner un groupe créant ainsi une élite. Notre système est donc élitiste.
Pourquoi ne pas avoir gardé le tirage au sort ? La réponse est historique.
Les révolutions Américaines et Française au 18è siècle.
On peut penser ces révolutions comme des mouvements de lutte contre l'arbitraire des monarchies.
Immerge alors à la fin du siècle une idée de la légitimité du pouvoir, selon laquelle il doit être justifié. C'est à ce moment que le pouvoir pour être légitime, doit être justifié par le consentement du peuple, cela inclus également un pouvoir d'origine monarchique, car on est pas encore dans un système démocratique.
Cette idée naît au moment de la création de l’impôt, quand le roi doit rassembler ses États généraux. Ce qui touche tout le monde doit être considérer et approuvé par tous. Ce principe justifie l'ensemble des pouvoirs.
Le contrat social, notion de philosophie politique, donne une impression d'échange entre le peuple et le pouvoir, et justifie le pouvoir. Le contrat social est un échange de liberté contre la sécurité, ce à quoi les individus consentent. Ainsi le pourvoir devient légitime.
Lorsqu'on tire au sort, cela n’exprime pas un consentement.
Cependant le vote lui exprime le consentement à la façon dont est donné le pouvoir. C'est comme ça que l’élection survit à travers le temps à l'inverse du tirage au sort.
A partir du 18è siècle, la formulation du lien entre pouvoir et peuple change. La démocratie devient la possibilité par le vote de choisir ses gouvernants.
On entre donc dans un système indirect.
Le vote introduit une fracture entre ceux qui détiennent le pouvoir et ceux qui l'exercent