Cours francais
2L’ouvrage se présente comme un imposant essai, publié d’emblée dans un format de poche et sous un titre générique qui affiche l’ambition d’un classique. Il est assorti de l’apparat scientifique de rigueur: bibliographie, index des noms, des notions, appareil de notes. La longueur même du texte, pas moins de 600 pages, est là pour affirmer qu’une réflexion mûrie a présidé à l’exposé. À certains égards, et en connaissant les travaux et activités de l’auteur, on peut estimer que cet essai forme le bilan des connaissances, points de vue et interprétations qu’il a proposés dans le domaine depuis plus de vingt ans. Il ne s’agit toutefois pas d’une synthèse - même si l’ouvrage propose à l’évidence le rappel et l’organisation de données classiques sur l’histoire de la photographie -, mais d’une proposition originale sur les relations entre la photographie et l’art, de ses origines à la fin du XXe siècle, pas moins.
3Organisée en trois parties, l’étude s’attache tout d’abord à démontrer la lente faillite des croyances attachées aux vertus mimétiques de la photographie en abordant la «photographie-document». Il montre, ainsi, comment les certitudes et les usages de l’information en