Cours
(de " il est évident que l’homme est un animal politique " à " voilà ce qui fait une famille et une cité ")
Introduction :
Si la nature, qui pour Aristote ne fait rien sans dessein, nous a donné les sentiments de justice et la plupart des notions morales, et nous a doté d’une faculté spéciale pour les communiquer, c’est que, bien plus encore que certains animaux, nous sommes faits pour vivre en société. (telle est la thèse de ce texte)
En quoi la parole permet-elle de distinguer la cité humaine de la société animale ?
Après avoir posé pour fondement de cette thèse le principe de la finalité naturelle, il restera à Aristote à montrer d’une part en quoi la parole est spécifiquement humaine, d’autre part en quoi elle a pour conséquence la vie en cité.
L’homme est un animal politique CAR il parle, thèse fondée sur le principe de la finalité naturelle (lignes 1-4).
Reformulation des lignes 1 à 4 sous forme de syllogisme :
Proposition générale : La nature ne fait rien en vain
Proposition particulière : la nature a doté l’homme de la parole
Donc la parole sert à quelque chose (à vivre en cité, ce qui sera montré en III).
L’homme est plus politique que les autres animaux…
Pour Aristote, la société et langage sont naturels, ils sont essentiels à l’homme, don ne sont pas institués.
Remarque : puisque l’homme vit par nature en société, il n’y a pas chez Aristote d’état de nature hypothétique à interroger, l’état de nature et l’état social sont synonymes, puisque l’état social est naturel.
Il s’agit d’une définition (genre et distinction spécifique), donc de l’énoncé de l’essence de l’homme. Ce qui est essentiel est naturel à l’homme, le caractérise de tout temps, la vie en cité n’a donc pas de naissance historique.
Ce qui est par nature (natura) est de naissance (nascor) : il n’y a pas de naissance de l’état social postérieure à l’humanité, puisque être un homme c’est être un citoyen. Il en est