course de relais
Athlétisme
Bilel Bezi
RELAIS
DE L'OPPOSITION A LA COOPERATION
OU comment construire la confiance en soi et en l'autre pour mieux agir ensemble.
Lors de leur pratique quotidienne dans l'activité relais, les enseignants d'E.P.S. sont fréquemment amenés a observer le comportement spontané et typique de beaucoup d'élèves, (souvent débutants), qui consiste avant tout à obéir, pour ceux qui occupent le poste de relayeur (\), à une logique de sécurité. Cette logique a pour particularité de ne laisser aucune place au risque d'échec quant à la transmission du témoin, du fait qu'il n'y a pas la moindre présence d'incertitudes perceptivo motrice. (2)
Ce comportement consiste pour le relayeur :
Soit à démarrer lentement en trottinant, donc à prendre le témoin avec un léger déplacement, le plus souvent en étant retourné de ¾ , avec le bras receveur tendu en arrière, (voir le schéma N°I),
Soit à ne pas avoir de départ anticipé par rapport à la vitesse de course du relayé (3) et à démarrer, à partir d'une position le plus souvent statique et de profil, une fois le témoin saisi, (voir le schéma n°2).
Schéma n° 1
Schéma n°2
Dans les deux cas, l'élève relayeur se met réellement et efficacement en action, c'est à dire en phase d'accélération, seulement après avoir récupéré le témoin. Cette mise en action tardive et donc non anticipée, amenant le relayeur à prendre le témoin avec une faible vitesse, est synonyme de perte de temps puisqu'elle fait évidemment chuter considérablement la vitesse moyenne de déplacement du témoin sur la distance totale à parcourir.
Explications possibles de ce constat :
Si le relayeur agit ainsi, c'est que très probablement celui-ci manque de confiance en son partenaire, (te relayé). L'appréhension du relayeur de ne pas se faire rattrapé par le relayé, (s'il était amené à faire un départ rapide et anticipé) et par conséquent, la crainte de ne pas pouvoir récupérer le témoin, ramène à jouer la carte de la