Criminalité sexuelle
Xavier Lameyre
Avant-propos
Depuis dizaine d’années, « Criminalité sexuelle occupe une place médiatique considérable » p7
Pour l’opinion publique qui, comme les constate D.Salas[1], occupe un monde dominé par « la narration de l’évènement pertinent du seul fait de l’émotion qu’il produit », il semble que la cruauté des guerres ne constitue plus l’unique figure du mal.
Selon, A. Garapon[2], « la victime incarne l’innocence absolue et transforme son agresseur en monstre absolu », « monstre d’autant plus inquiétant qu’il présente un visage ordinaire, semblable à celui de tous les anonymes… »
De tt temps condamné, fin 20ème siècle : publicité alors inconnu + dispositions légales et règlementaires qui accroissent la répression.
G. Vigarello (p282): « la violence sexuelle est bien devenue la violence de notre temps » = types d’agressions bcp plus dénoncés et poursuivis qu’avant. Fin de l’indulgence face aux auteurs = lois + répressives. Idées que : Victimes = ange immaculé // auteurs = diables sombres. Pour punir : élimination physique ou exclusion définitive des auteurs.
1° partie : Condamner et soigner
A. Définitions et sanctions des infractions sexuelles
L’apport de la codification
Droit pénal traduit l’état des mœurs d’une société dans une époque et un temps donnés.
Conduites humaines collectivement admises, celles relatives à la sexualité, au corps sexué, aux intentions et aux gestes sexuels, exprimés à l’égard ou sous le regard d’autrui, ont constamment fait l’objet de dispositions prohibitives.
*Sous l’Ancien régime, les crimes dits « contre-nature » sont réprimés : inceste, sodomie, rapt, et le viol. Les peines encourues sont spectaculaires et atroces (supplices) et la pratique de l’enfermement n’est pas encore née.
*Révolution, 1ère codification du droit pénal (lois du 19 et 22 juillet, loi du 25 septembre et loi du 6 octobre 1791) par rapport aux crimes. Cependant l’instauration d’un nouvel