Crise politique de 1962
INTRODUCTION
Suite au référendum constituant par lequel les français ont approuvé la Constitution du 4 octobre 1958, le Général de Gaulle devient le premier Président de la Ve République le 21 décembre 1958 (prise de fonction de l8 janvier 1959).
La réforme des institutions achevée, il lui appartenait encore de résoudre la crise algérienne qu’on qualifiera plus tard de guerre d’Algérie. Et alors que les putschistes d’Alger avaient fait appel à lui pour maintenir l’Algérie dans la France, De Gaulle doit mettre un terme à 8 années de conflits. Le 18 mars 1962, il signe les Accords d’Evian avec le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne.
En 1961, des partisans de l’Algérie française fondent l’OAS : Organisation de l’Armée secrète. Déçu par de Gaulle et hostile à l’indépendance de l’Algérie, l’OAS est à l’origine d’une série d’attentat, dont celui du Petit-Clamart.
Alors qu’il regagnait en voiture son domicile de Colombey-les-Deux-Eglises, le Général de Gaulle est la cible d’un attentat au Petit-Clamart, le 22 août 1962. Il en sortira indemne, mais cet évènement l’amène à s’interroger sur l’avenir des instituions et notamment celle qu’il occupe.
Dans une allocution radiodiffusée et télévisée du 20 septembre 1962, il exprime la vision qu’il se fait des instituions et notamment de la légitimité dont doivent disposer ses successeurs à la présidence de la République.
« Pour que le Président de la République puisse porter et exercer effectivement une charge pareille, il lui faut la confiance explicite de la nation. Permettez-moi de dire qu’en reprenant la tête de l’État, en 1958, je pensais que pour moi-même et à cet égard, les événements de l’Histoire avaient déjà fait le nécessaire. »
Autrement dit, la légitimité historique dont il dispose n’imposait pas, le concernant, d’autre mode d’élection que le suffrage universel indirect, par un collège électoral. Cependant :
« La question serait très différente pour ceux qui,