General de gaulle v republique
1.1. La réforme de 1962 et ses conséquences
Le 18 mars 1962 les accords d’Evian sont signés et la guerre d’Algérie prend fin après de longs moments d’hésitation de la part de de Gaulle. Plusieurs officiers français d’Algérie ne peuvent l’accepter. Le 22 Août 1962 l’OAS organise un attentat auquel le Général échappe de peu (Attentat du Petit Clamart). En réaction à cela et envisageant sa disparition brutale il propose une réforme de la constitution faisant passer l’élection du président de la République du Suffrage Indirect (par les Grand Electeurs) au Suffrage Universel Direct. La réforme elle-même est contestée par l’opposition qui craint un pouvoir trop grand du président. Le 5 octobre les députés votent une motion de censure et renversent le gouvernement. De Gaulle dissout l’assemblée et confie aux électeurs l’arbitrage de la crise.
Le Référendum de 1962 est adopté avec 61,5% de voix favorables. Les élections législatives donnent la majorité au parti gaulliste. L’autorité du chef de l’Etat est renforcée et il ne peut plus être soumis au jeu des partis politiques par l’intermédiaire des grands électeurs. Cette image correspond parfaitement à l’incarnation des institutions que propose de Gaulle.
Le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif émanent tous deux du suffrage universel direct.
De Gaulle a eu recours 5 fois au référendum lors de ses mandats ; ses opposants lui ont souvent reproché de gouverner par le plébiscite. Pour lui il ne fait que rendre au peuple la souveraineté nationale en lui soumettant des questions à l’arbitrage. C’est d’ailleurs à la suite d’un référendum défavorable sur la réforme du Sénat qu’il quitte le pouvoir (1969)
1.2. 1968 : une crise majeure
En 1965 de Gaulle est élu au suffrage universel direct. Cependant l’image du président « de Gaulle » et son exercice du pouvoir (il incarne la France de l’immédiat après-guerre et de la reconstruction, une société traditionnelle) s’usent face aux