Critique c'est pas moi je le jure!
La manière dont Philippe Falardeau nous a ramené dans les années soixante est remarquable. J’ai tout de suite reconnu l’époque de ma mère grâce aux détails recherchés. Les formes rondes des automobiles, le décor rétro ainsi que la télévision monochrome ont été des indices de temps majeurs. Puis, il y a eu l’apparition de marques d’époque plus subtiles. Par exemple, le curé qui assiste au souper de famille des Doré et la religion très présente au cours de l’histoire. Le réalisateur a même pensé à mettre en scène un homme buvant de l’alcool au volant, une action due à une loi qui n’était pas encore appliquée dans les années soixante.
Les rôles d’enfants endurcis de Léon et Léa me semblaient difficiles à acter. Pourtant, Antoine L’Écuyer et Catherine Faucher s’en sont sortis haut la main ! Tout au long de l’histoire, nous croyons en un petit garçon toujours pris dans l’embarras par ses mauvais mensonges. C’est par la suite que nous découvrons son côté tendre, aimable et même attachant. Le départ déchirant de sa mère nous mettait les larmes aux yeux. Pour Léa, la vie n’était pas servie sur un plateau d’argent. L’abandon de son père et la façon dont son oncle l’élève font d’elle une petite fille forte, mais emprisonnée par la douleur. Ces personnages complexes ont été si bien