Croire/savoir
______________________________________________ Tout d’abord, le terme ‘’croire’’ vient du mot latin credere qui signifie tenir pour vrai, faire confiance. ‘’Croire’’ s’enracine dans l’ordre du sentiment, clin d’œil au monde sensible, ainsi, l’individu donne sa confiance en se fiant au témoignage d’autrui sans que lui n’ait eu à prouver que ce qu’il affirme existe. On peut donc considérer que c’est une adhésion incertaine, hasardeuse. ‘’Croire’’ veut dire : faire exister ce qui ne se voit ni ne s’expérimente. On peut donc associer croire à l’opinion qui est le fait d’affirmer pour la seule raison qu’on croit, sans avoir nécessairement établi de certitude ; philosophiquement, l’opinion désigne souvent des croyances irréfléchies, insuffisamment justifiées.
Ensuite, le terme ‘’savoir’’ désigne, lui, le goût pour la compréhension. C’est-à-dire, par extension, que c’est l’ensemble des connaissances que l’on considère comme justifiées suite à une expérience. Expérience désignant ici les données sensibles auxquelles l’esprit à affaire dans la validation de ses connaissances, prouver le fait d’avoir raison par la matière. D’après Platon, on se sert alors du ‘’monde sensible’’ pour aller vers le ‘’monde intelligible’’.
Aussi, la conjonction de coordination ‘’et’’ place ces deux termes sur le même plan, voire peut-être même les lie. Mais, ils semblent tout de même déterminer deux attitudes contraires, voire contradictoires. Ce qui est accentué avec le verbe ‘’opposer’’ montrant que les termes ‘’savoir’’ et ‘’croire’’ sont en affrontement. Ce qui nous mène à nous demander quelles sont les causes qui opposent les termes savoir et croire.
Si l’individu sait une chose, c’est qu’il en a la certitude, qui est l’état d’esprit dans lequel se trouve celui qui est assuré de détenir une vérité car celle-ci est fondée sur les conclusions d’une démonstration, mais il y a une certaine nuance : la certitude ne rime pas