Croissance économoique
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Introduction - Légèrement supérieure à 2% en 2007, la croissance économique française a tout juste été positive en 2008 (0,3%), et pourrait même être négative sur l'ensemble de l'année 2009. Ces taux sont à comparer avec les taux supérieurs à 3% des trois dernières années du XX° siècle, ou ceux de 5 à 6% de la période 1950-1970. Les journalistes et les responsables politiques qui commentent ces statistiques s’interrogent souvent sur les moyens de favoriser la « reprise », c’est-à-dire le retour à des taux de croissance plus élevés qu’actuellement. Il semble ainsi aller de soi qu’un haut niveau de croissance économique est souhaitable. Pourtant dès 1972, dans un rapport intitulé « Halte à la croissance ? », certains experts dits du « club de Rome » ont contesté l’idée que la croissance économique améliorerait le bien-être, notamment à long terme. Les interrogations actuelles sur le changement climatique lié à la pollution posent le même problème. Les chercheurs ou les responsables politiques doivent-ils viser à tout prix l’accélération de la croissance économique ? Celle-ci favorise-t-elle vraiment le bien-être des individus, la satisfaction de leurs besoins, y compris si on raisonne à long terme, autrement dit à l’échelle d’une ou de plusieurs dizaines d’années ?
I. – La croissance permet d’améliorer la satisfaction de certains besoins, même si elle a tendance à en créer de nouveaux
A) La croissance favorise la satisfaction des besoins existants, donc le bien-être
1. Le bien-être des individus dépend de la satisfaction de plusieurs catégories de besoins. Parmi les classifications utilisées, celle du psychologue Abraham Maslow distingue ainsi par ordre d’importance les besoins physiologiques (respirer, boire…), les besoins de sécurité (dormir à l’abri…), les besoins d’appartenance à des groupes