culture generale dev 3
Comme il vous l’était indiqué dans Conseils pratiques, c’est un texte assez diffi cile qui ne se livre pas à une première lecture. Nous allons donc l’éclairer soigneusement.
– Lignes 1 à 6. Baudrillard part d’une donnée sociologique : la société de consommation a aboli toute restriction, donc toute notion de privation, croyant par là-même ouvrir une ère où l’homme serait à l’aise avec son corps enfi n libéré de toute brimade. Si vous avez du mal à saisir un propos, faites appel à vos connaissances personnelles (c’est cela la culture générale) ; la société de consommation a vraiment démarré à partir de 68, parallèlement à ce qu’on a appelé la libération sexuelle. Concrètement, les femmes ont été délivrées des corsets et gaines quasiment obligatoires avant cette époque, elles ont également accédé peu à peu à la contraception (d’où l’idée de libération sexuelle), et tout le monde a été incité à consommer ce qui emplissait les grandes surfaces assez récentes, alors que, dans le même temps, les ordres venus des divers clergés battaient sérieusement de l’aile. C’est à cette époque que les rituels les plus contraignants (jeûnes, confessions et pénitences) sont tombés en désuétude chez les Français. On a alors pensé que l’homme allait retrouver le paradis originel où tout était à portée sans frustration.
– Lignes 6 à 13. L’auteur relève alors un paradoxe. Dans ce nouveau monde dont est banni tout interdit, en particulier religieux, est née une étrange tendance, celle de faire souffrir, voire de détruire son corps, le plus fréquemment sous la forme de régimes insupportables. Pour comprendre la seconde phrase un peu obscure, il fallait prêter attention à la note placée en dessous du texte ; on vous expliquait que le besoin de brimer son corps (donc besoin qui paraît somme toute permanent) était autrefois canalisé par les prescriptions religieuses toujours très