Cycle de seattle
La Conférence de Seattle s'est conclue par un échec. Quelles sont les raisons de cet échec ? Deux raisons de circonstances et une raison de fond rendent compte de l'échec de Seattle. Les circonstances vous sont connues : d'abord la conférence a échoué par manque de temps. Il restait le vendredi après-midi, simplement trop peu de temps pour pouvoir arriver à une conclusion. Ceci s'explique par un déroulement de la conférence qui n'a permis de véritables négociations sur le texte que pendant les deux dernières journées. Il y a aussi eu incapacité manifeste de la part de certains acteurs de s'engager dans un processus véritable de négociation de l'agenda. A cet égard, il faut se demander si la coïncidence de l'ouverture de la Conférence avec le début de la campagne électorale aux Etats-Unis, a été bien choisi : Il est apparu que les Etats-Unis n'étaient guère préparés à faire des concessions, ce qui est toutefois indispensable à toute négociation. Quant au fond, l'échec de la conférence s'explique par l'écart entre les ambitions de l'OMC et ses moyens. Les procédures de l'OMC se sont avérées mal adaptées au besoin d'intégrer en même temps de nouveaux acteurs, c'est-à-dire le nombre croissant de pays en voie de développement qui demandent une place autour de la table, et de nouveaux sujets qui dépassent l'agenda commercial traditionnel, tels que l'environnement ou les normes sociales. Vu le nombre d'acteurs et de sujets, et la divergence d'intérêts entre les participants, les chances d'arriver à un accord étaient très minces. • D'un côté, il n'est plus possible de se borner à abaisser les obstacles tarifaires et non tarifaires aux échanges. Il faut se préoccuper de l'impact de cette libéralisation sur les principaux paramètres de nos modèles de développement : droits fondamentaux des travailleurs, protection de