Cyrano de bergerac : la tirade des non-merci (acte ii, scene 7)
I. Une tirade antithétique sur la question du mécénat
1) Une tirade très structurée qui oppose deux attitudes
-Les deux parties distinctes opposent deux attitudes : celle du courtisans (vers 965 à 999) et celle de l'écrivain libre. Le connecteur d'opposition au v.999 > souligne cette opposition, ainsi que les points de suspension.
-Le registre dans la 1ere partie est polémique. Les vers sont ponctués par l'anaphore négative > (v.970), répétée une demi-douzaine de fois environs, et par les phrases interrogatives, qui lui donnent une grande force : > (v.966), (v.965), > (v.977). Il exprime son mépris pour l'asservissement auquel se plient ses derniers grâce au lexique de la flatterie et du paraître : > (v.971), > (v.981), >(v.998). Il utilise aussi pour les qualifier des métaphores empruntées à des lexiques domestiques, peu élèvés, ou des métaphores végétales péjoratives : >, >, > et > (vers 967 à 968), > (v.978), > (plantes contre la constipation), >. Le lexique animal lui fournit des métaphores dépréciatives : > (v.974), > (v.978). Enfin, pariodiant le style ampoulé des petits marquis et des écrivains précieux qu'il veut ridiculiser, il utilise des métaphores filées recherchés, comme celle du navire : > (v.984 à 985).
3) L'élode de l'indépendance -Dans la 2eme partie, il loue l'indépendance chez l'homme de lettres qui refuse d'asservir son art et choisit d'être son propre maître.
-Le poète qui refuse la protection d'un puissant est son propre maître et, à l'inverse des Précieux, cultive l'originalité dans l'écriture. Les pronoms et adjectifs de la 2eme et de la 3eme personne du singulier reviennent souvent, marquant sa difference : > (988)
-On retrouve dans les métaphores végétales l'épicurisme d'un poète comme Horace ou Ronsard, ou meme la leçon de Voltaire dans le dernier chapitre de Candide : > (du latin : noble). Il fait penser à Alceste, dans Le Misanthrope de Moliere,