Céline
Le voyage au bout de la nuit(1932)est un cri de revolte dans le contenu comme dans la forme. Au détriment du beau langage, Céline disloque la syntaxe et écrit comme on parle pour mieux crier son horreur du monde, son angoisse et son désarroi qui se trasforment en hargne contre la betise et l'avilissement de l'homme. Le langage parle populaire et argotique.
Le voyage au bout de la nuit retrace les aventures mouvementées et sordides de Ferdinand Barmadu, médicin comme Cèline, racontées par lui-meme,aventures qui ne menent nulle part si ce n'est vers une nuit opaque et dénuée de sens. Il ressort du livre une impression tragique, car le personnages semblent ballottés au fil des évenements de la vie, sans etre responsables de leur déstin , et dès qu'ils se fixent quelque part, c'est pour avoir des ennuis qui les contraignent à repartir. Chacune des étapes de ce voyage infernal est l'occasion de dénoncer une des tares de la société: colonialisme en Afrique, déshumanisation du travail en Amérique où s'affirme le capitalisme, pauvreté des banlieues parisiennes, mesquinerie foncière de l'homme. L'angoisse existentielle, l'horreur et la noirceur sont atténuées par la derision et l'ironie qui permettent au narrateur de supporter l'insupportable.
La langue parlée
Céline fait entrer la langue parlée populaire dans le roman. Avec Céline, du fait qu'il s'agit d'un récit à la première personne, la langu familiere envahit la totalité du texte lui donnant cette tonalité tout à fait particulière.
Non seuleme Céline met dans la bouche de son Bardamu deso mots argotiques, mais il fait de ce dernier un véritable créateur de langage:Bardamu invente des mots et des expressions, des images cocasses, tord la syntaxe à plaisir pour qu'elle exprime au plus près la palette de ses émotions, de la tendresse à la