Dénazification de l'allemagne
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H3.2.1.
La dénazification de l’Allemagne et le procès de Nuremberg
Dès 1943, la déclaration de Moscou marque l’intention des Alliés de juger les crimes et atrocités perpétrés par les « officiers et soldats allemands et les membres du parti nazi ». A la fin de la conférence de Postdam (17 juillet-2 août 1945), ils affirment la responsabilité du peuple allemand, s’engagent à dissoudre toutes les institutions nazies, à juger tous ceux qui auraient participé à des atrocités ou des « crimes de guerre » et à démocratiser l’Allemagne. La dénazification s’engage dans un pays divisé en quatre zones d’occupation : en théorie, un conseil de contrôle interallié siégeant à Berlin gère l’Allemagne, mais en pratique, chaque puissance d’occupation va mener sa propre politique de dénazification. La découverte des camps de concentration et d’extermination renforce la volonté des Alliés d’extirper le nazisme d’Allemagne. Toutefois, les Alliés ont également pour ambition de remettre le pays en marche et l’Allemagne ne peut pas être faite sans les Allemands. Or, au lendemain de la défaite allemande, le parti nazi compte 8,5 millions de membres et la majorité des élites du pays en font partie (médecins, juges, fonctionnaires, etc.). De plus, la dénazification risque d’entraîner une réaction nationaliste au sein de la population. Des milliers de fonctionnaires sont révoqués ou rétrogradés et nombreux procès sont organisés par des tribunaux. Au total, 870 000 personnes perdent leur emploi et 5 000 condamnations sont prononcées – ce qui est peu au regard du nombre de membres du parti nazi – dont 800 condamnations à mort. Des questionnaires sont envoyés à des millions d’Allemands ce qui permet de les classer en cinq catégories en fonction de leur degré d’implication dans la politique du régime nazi. Il s’agit de rééduquer la population