Délocalisation
Trop cher. Il a bien une autre usine à Timisoara, en Roumanie, mais elle est "au taquet", et le salaire minimal a pris 30 % depuis qu'il y a planté son enseigne, au milieu des années 2000. Alors, la Chine ? Il y est déjà, à seulement quatre heures de Shanghai. Mais, là encore, le coût moyen d'une heure de travail y augmente en moyenne de 12 % par an. Et ça fait dix ans que ça dure. Il va falloir arbitrer une nouvelle fois, trouver le prochain eldorado salarial. Non pour engranger des milliards de profits, mais pour rester "compétitif" par rapport à ses concurrents équipementiers de l'automobile, prêts à réaliser tous les sacrifices humains, à déplacer des sites comme des briques de Lego. Leurs clients, les constructeurs automobiles, ne leur feront pas de cadeau.
Dans la formidable partie de Monopoly industriel qui se joue, les multinationales excellent dans L'art de jongler avec les écarts de salaires pour s'approvisionner au meilleur