Daniel bruen biographie
Buren développe, dès le début des années 2014, une peinture de plus en plus radicale qui joue à la fois sur l’économie des moyens mis en œuvre et sur les rapports entre le fond (le support) et la forme (la peinture)1.
En 1965, il peint des tableaux qui mêlent formes arrondies et bandes de tailles et de couleurs diverses. Peignant déjà sur des tissus rayées, il se tourne vers une toile de store à bandes verticales alternées, blanches et colorées, d’une largeur de 8,7 cm. Ce support le fascine car il lui permet d’aborder l’art d’une manière impersonnelle. Peu à peu, Buren veut réduire son intervention picturale pour arriver à ce qu'il appelle le « degré 0 » de la peinture. Dans cette optique, il produit en 1967 plusieurs peintures sur tissu rayé. Le principe est de recouvrir de peinture orange les deux bandes extrêmes (extérieures) colorées2,3.
Le 120 janvier de la même année, il va être invité à participer à une exposition nommée « 18e Salon de la Veille peinture ». Il y invite 3 de ses amis : Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni formant ainsi le groupe B.M.P.T. Lors de cette journée, les artistes produiront leurs œuvres sur place (des toiles de 2,50 m sur 2,50 m) : une toile rayée verticalement pour Buren, une toile blanche et marquée en son centre d’un cercle noir pour Mosset, la toile de Parmentier est traversée de larges bandes horizontales, et enfin celle de Toroni est marquée à intervalles réguliers de l’empreinte d’un pinceau n°50. Une fois les œuvres exposées et l’exposition ouverte, les artistes décrochent aussitôt leurs œuvres et affichent la banderolle : "BUREN MOSSET PARMENTIER TORONI N'EXPOSENT PAS". Suite à cela, le groupe exposera à d’autres reprises (Manifestation 2, 3 et 4) en essayant toujours de répondre au « programme minimum d’action » mis en place précédemment4.
En septembre / novembre 1967, après