Dans mon canapé
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Encastré dans mon canapé, je zappe. J’avais pourtant tout calculé. Mes parents étaient tout les deux partis regarder un de ces films à l’eau de rose qui constituent pour moi le meilleur soporifique qui soit. Quoi qu’après réflexion, les sermons de ma mère sont tout aussi efficaces. Ma sœur, Bérangère, fierté de la famille, passait la nuit chez une de ses amies comme à son habitude, quand au petit dernier de la famille, Arnaud, il dormait déjà depuis plusieurs heures. J’avais donc la maison pour moi tout seul, à condition de ne pas faire le moindre bruit, et de je cite : « me coucher a une heure raisonnable n’excédant pas 10h30 ».
Le pire dans tout ça, c’est qu’ils avaient failli engager une baby Sitter pour ce soir. J’imaginais déjà la fille de sa collègue de bureau débarquer ici, mettre une casette de Oui-Oui à Arnaud en me disant : « mais il a la priorité ! C’est ton petit frère voyons ! ». Elle était déjà venue trois fois. Trois soirée de supplice interminable à se retenir de pas lui répondre « justement, il est si petit qu’il se souviendra de rien si on le laisse dormir tout seul dans sa chambre ! », « oui vas y, donne à un petit de 6ans le seul concentré de technologie dans cette maison ! » ou encore « une fille plus jeune que moi n’a pas a me donner d’ordre, retourne jouer avec tes poupées ». Et oui, non seulement ils engageaient une baby Sitter alors que j’avais bientôt 16ans, mais en plus, c’était une gamine de 14ans. Elle a beau être soit disant mature pour son âge, je ne la supporte pas.
Aujourd’hui était toutefois mon jour de chance, j’avais réussi à négocier avec mes adorables parents. Pas de baby sitter, pas de sœur, mon frère serait couché juste avant leur départ, et ma mère n’emporterait pas avec elle le câble d’alimentation de la télé. Tout allait donc pour le mieux. En bon mathématicien, j’avais approximativement calculé que mes parents ne reviendrai pas avant 23h30, ce qui me laissait une bonne heure de plus devant la télé sans que personne