Dans quelle mesure le théâtre, genre littéraire à part, est capable d’édifier les spectateurs ?
Dans quelle mesure le théâtre, genre littéraire à part, est capable d’édifier les spectateurs ?
Vous répondrez à cette question en faisant référence à des exemples précis.
Depuis l’Antiquité, le théâtre est un genre littéraire particulier qui regroupe des textes faits pour être joués et interprétés par des acteurs ; dont les histoires sont racontés à travers le dialogue des personnages. Né en Grèce, le théâtre est composé de deux genres : la comédie qui exploite le registre de l’humour et la tragédie à qui Aristote assigne pour but d’inspirer « crainte et pitié ». Aussi est-on en droit de se demander dans quelle mesure le théâtre, genre littéraire à part, est capable d’édifier les spectateurs. Par quels moyens le théâtre propose-t-il au spectateur une réflexion sur sa propre condition, susceptible de le faire grandir ? Il s’agira de montrer qu’il est capable de faire réfléchir les spectateurs par le biais de la critique puis de souligner qu’il les édifie grâce à sa fonction cathartique avant de prouver que ce sont surtout sa dimension visuelle et le jeu qui le rende capable de faire grandir le public.
En premier lieu, le théâtre est capable de faire grandir et d’édifier les spectateurs par le biais de la critique, en effet, certains dramaturges s’en servent afin de faire passer un message, une satire. Il est plus simple pour eux, que pour un écrivain classique, de dénoncer les vices des hommes puisque leurs textes seront oralisés et joués par des comédiens. Le spectateur peut alors très facilement s’identifier aux personnages et s’approprier leur histoire, il comprend donc automatiquement l’enseignement qui est à tiré de la pièce et ressort grandit d’une représentation. Par exemple, Aristophane écrit Les Guêpes, comédie grecque, afin de critiquer la justice de son époque. Cette dernière est, selon lui, corrompue : il met donc en scène le fils d’un juge vénal qui va tout faire pour prouver la culpabilité et l’excès de son père. Par le