Dans quelle mesure une crise économique traduit-elle une remise en cause de l’organisation économique du moment ?
Les crises économiques, ne sont pas nées avec la révolution industrielle et le capitalisme car depuis toujours, les sociétés ont connu, pour une raison ou pour une autre des périodes de recul de la production.
Les crises économiques sont diverses et sont différentes selon les courants.
Malthus et Simondi ont rejeté la loi de Say ou loi des débouchés au profit de la demande effective. Selon cette loi, il n’y a pas de problème de débouchés pour les biens produits. La surproductivité n’existe pas. En effet, chaque fois qu’un produit est crée, un débouché est créé en même temps. Ce produit va être donc mis sur le marché et engendrer un revenu. Ce revenu servira de débouché à un autre produit et ainsi de suite. La demande effective préconisée par Keynes détermine l’offre et non l’inverse. Malthus insiste sur les tendances capitalistes à freiner la consommation et à augmenter leur épargne. Ainsi, les crises de surproduction résultent d’un excès d’épargne qui réduit la demande de bien de consommation.
Pour Sismondi, ces crises de surproduction viennent d’une impossibilité de consommer.
Pour Marx, les crises sont le reflet de contradiction du système capitaliste. En effet, pour lui, les capitalistes en cherchant trop le profit négligent la satisfaction des besoins. Ainsi, les niveaux de production sont réglés sur la course à la rentabilité et non pas sur les besoins de la consommation finale. Ce qui se traduit donc par une crise de sous-consommation, source de la limitation des débouchés entrainant des crises économiques. Au final, la crise Marxiste est le moyen de surmonter temporairement les contradictions du système capitaliste.
La théorie originale de la régulation tente d’expliquer le passage de la croissance à la crise qui provient d’un épuisement du mode de régulation c’est à dire que la baisse des gains de productivité et l’augmentation des revendications