De la diversification des êtres vivants à l'évolution de la biodiversité
On peut réaliser des croisements entre espèces voisines, on obtient alors des hybrides. Les cellules hybrides peuvent se multiplier par mitose, et la plante peut alors croître. Cependant, chez l'hybride, la méiose ne fonctionne pas car il n'y a qu'une copie de chaque chromosome des deux espèces parentales. L'hybride est donc généralement stérile. Exemple: le blé et le seigle peuvent être croisés, mais leur descendance est stérile (idem pour raphanus et brassica).
On peut rétablir la fertilité des hybrides par polyploïdisation (processus de multiplication du nombre de chromosomes, suite à une non séparation lors d’une mitose incomplète). En effet, si une hybridation est suivie d’une polyploïdisation, les cellules contiennent deux copies parentes des chromosomes. Elles sont donc susceptibles d'entrer en méiose. Exemple d’obtentions hybrides fertiles entre espèces voisines : le triticale résulte d'une hybridation entre le blé et le seigle suivie d’une polyploïdisation.
L'intérêt de la polyploïdie est double:
- Amélioration quantitative du rendement (gigantisme des polyploïdes)
- Restauration de la fertilité des hybrides, ce qui permet l’obtention d’une descendance combinant des gènes différents : espèces nouvelles donc diversification du vivant.
Deuxième mécanisme : Transfert horizontal de gènes
Le transfert horizontal de gènes est un processus dans lequel un organisme intègre du matériel génétique provenant d'un autre organisme sans en être le descendant. Par opposition, le transfert vertical se produit lorsque l'organisme reçoit du matériel génétique à partir de son ancêtre.
Plusieurs mécanismes expliquent de tels transferts, comme les transferts par voie virale ; par exemple, on peut citer le transfert de plusieurs gènes intervenant dans la synthèse de la céramide, molécule importante chez les eucaryotes, entre une algue Emiliania Hulexleyi et un virus géant Ehv.