« De l’insolence à la Révolution française »

« 1773. Le XVIIIe siècle peaufine son dernier acte. Louis XV s’apprête a quitter la scène et déjà en coulisse Louis XVI se prépare. C’est le temps des grandes idées et des mauvais sujets. » Beaumarchais, l’insolent de Eduard Molinaro.
Le XVIIIe siècle européen est appelé le siècle des Lumières. La Révolution française est vue comme son achèvement et son accomplissement. C'est pourquoi nous allons analyser dans une première partie le contexte du XVIIIe siècle et dans une seconde partie la dénonciation par la voix de l'insolence.
Le siècle des Lumières est marqué par le rationalisme philosophique et l’exaltation des sciences, ainsi que par la critique de l’ordre social et de la hiérarchie religieuse.
Autrement dit, les principaux éléments de l’idéologie politique mis en avant pendant la Révolution française.

Plus qu’un ensemble d’idées déterminées, les Lumières relèvent d’une attitude, d’une méthode de pensée. Cette démarche d’ouverture à tous les champs de la connaissance n’est pas sans provoquer incohérences et contradictions dans les écrits des penseurs des Lumières. Ceux-ci ne sont pas tous philosophes à proprement parler ; ils sont plutôt des vulgarisateurs qui s’engagent à diffuser des idées nouvelles. Ils se plaisent à se qualifier de « parti de l’humanité » et, pour s’attirer les faveurs de l’opinion publique, écrivent des pamphlets et des tracts anonymes et rédigent des articles pour des revues et des journaux fraîchement créés. A la fin de ce XVIIIe siècle la France est en crise. En effet, elle connaît tout d'abord une crise sociale en raison de l'inadéquation du pouvoir politique à la réalité économique puisque la bourgeoisie détient une part croissante de la richesse et des moyens de production mais que le pouvoir continue d'être exercé par une minorité d'aristocrates. Ensuite, elle connaît une crise économique et financière car l'État est criblé de dettes en raison de son train