Désert
Le Clézio

Le Clézio et son œuvre
Il est né à Nice le 13 avril 1940 dans une famille d´origine bretonne. Son père, médecin, occupe différents postes en Afrique. C´est en 1948 que Jean-Marie découvre pour la première fois l'Afrique lorsqu'il rend visite à son père. Ses voyages influenceront son écriture. En 1975 il épouse Jemia, jeune femme originaire du Sahara occidental. Depuis il partage son temps entre le Nouveau-Mexique, Nice et la Bretagne.

Résumé du roman
Ce roman de Jean-Marie Le Clézio se compose de deux récits qui alternent et se succèdent. L'un se déroule dans le désert. Il évoque ici la migration des «hommes bleus» chassés du Rio de Oro dans les premières années du XXe siècle par les soldats français.

Analyse L’extrait que nous allons étudier se situe dans le récit sur le désert du roman, au début du XXe siècle. Il s’agit d’une description du désert qui commence de manière inattendue puisque le premier élément évoqué est « Le ciel » et la première couleur le bleu alors qu’on attendrait plutôt des couleurs chaudes (jaune, orange, rouge, ocre). La chaleur n’est cependant pas absente de la première face puisqu’on a une synesthésie** baudelairienne (voir poème « Correspondances ») entre la couleur perçue « bleu » (donc la vue), et le verbe « brûlait » (ici, le toucher). La couleur bleue est évoquée quelques lignes plus loin pour décrire les hommes l.6 « Les hommes bleus avançaient ». Les hommes bleus est le nom donné au Touaregs, un peuple de Berbères divisé en plusieurs tribus et qui vivent dans le désert. Aussi, le fait de commencer par l’évocation du ciel permet donc de lier un peu plus ces hommes à la nature. Vers la fin du texte, l.29, il est également écrit qu’ « elles n’avaient pas d’autres miroir que l’étendue fascinante des plaines de gypse » (il s’agit d’un type de roche) concernant les petites filles, et que les petits garçons « apprenaient à marcher, à parler, à chasser et à combattre, simplement pour apprendre à mourir sur le sable