Determinants epargne
Les Déterminants de l’épargne
A- Les déterminants liés au revenu : 1° La théorie du revenu courant et sa critique : Cf. la « Loi psychologique fondamentale » de KEYNES : l'épargne, définie comme la partie non consommée du revenu, est une fonction croissante du niveau de revenu (« effet de revenu », valable à court terme). Pour un revenu nul, l'épargne est négative (l'agent désépargne pour financer la consommation incompressible). Néanmoins, selon DUESENBERRY et BROWN (1952), l’épargne ne dépend pas seulement du revenu courant, mais également des revenus perçus dans le passé (« effet de cliquet »). 2° Théorie du revenu permanent : Pour Milton FRIEDMAN, l'épargne ne dépend pas (à long terme) du revenu courant mais du revenu permanent, entendu comme le revenu dont l'agent peut disposer à chaque période de sa vie sans entamer son patrimoine (« effet de lissage »). 3° Théorie du revenu relatif : Dans cette approche, Dorothy BRADY et Rose FRIEDMAN (1947) postulent l'interdépendance des préférences individuelles (« effet de démonstration »). Il existerait un phénomène d'imitation sociale, qui expliquerait que la fonction d’épargne soit globalement stable sur longue période. 4° Théorie du cycle de vie : Selon ANDO et MODIGLIANI (in « The life cycle hypothesis of saving »), les ménages épargnent en fonction de leur cycle de vie (« effet de cycle »). Cette théorie tend à démontrer qu'un ménage type, emprunte lorsqu'il est jeune, épargne durant sa vie active et désépargne à la retraite. B- Les autres déterminants que le revenu 1° Le déterminant taux d'intérêt : La propension à épargner est une fonction croissante du taux d'intérêt réel (« effet de substitution »), mais cette relation est contrebalancée par un « effet de revenu » (une hausse des taux d'intérêt signifie une hausse des revenus futurs). Néanmoins, la réaction de