Dette euro
La chancelière a une nouvelle fois rejeté la proposition française de lancer des euro-obligations pour mutualiser la dette, ce qui « mènerait l'Allemagne à la médiocrité » selon elle, lançant une pique féroce sur l'état de l'économie française.
« L'Europe doit discuter des différences croissantes entre les économies française et allemande », a-t-elle dit, ajoutant que l'Allemagne est le « pôle de stabilité et le moteur de la croissance » en Europe, une manière de dire que la France joue en seconde division dans la zone euro. Le message est clair : la France a des problèmes de compétitivité qui seront résolus non pas par des dépenses mais par de douloureuses réformes structurelles déjà mises en œuvre par l'Allemagne et dont la France ne voudrait pas.
Berlin critique le retour à la retraite à 60 ans
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, avait envoyé une première torpille sur le même thème mercredi en critiquant la décision de François Hollande de revenir partiellement à la retraite à 60 ans, qui ne correspond pas selon lui à ce qui a été décidé au niveau européen.
L'exécutif français a pu provoquer ces derniers jours cette réaction courroucée de son homologue allemand. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et François Hollande ont reçu mercredi à Paris les dirigeants du parti social-démocrate allemand (SPD) pour débattre des dossiers européens, une manœuvre de contournement qui n'a guère plu à Berlin. Le