Developpement durable
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
La préoccupation environnementale date de quarante ans, le concept de vingt. Il s’impose aujourd’hui pour sortir de la crise écologique. Ses objectifs se veulent légitimes et généreux.
DÉFINITION ET ORIGINES
Le Club de Rome dès 1968 songeait aux limites de la croissance; la Conférence des Nations unies de Stockholm en 1972 fit émerger le concept de «éco-développement» et l’idée que l’environnement était un patrimoine mondial. En 1992 apparaissait «l’Agenda 21», et 10 ans plus tard, au sommet de Johannesburg, plus de 100 chefs d’États et des dizaines d’ONG signaient un traité sur la conservation des ressources naturelles et de la biodiversité. Selon le rapport Brundtland de 1987 (Commission mondiale sur l’environnement et le développement) le développement durable (on dit parfois en France développement soutenable) est «un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs». En s’appuyant sur le constat de l’existence de la fracture Nord-Sud, et sur celle de la crise écologique, les plus démunis sont jugés prioritaires. Chaque homme a droit aux ressources de la Terre et chaque génération a droit d’utiliser les ressources à condition d’en assurer la pérennité. Le concept fait entrer en coalescence dans le temps et dans l’espace, les préoccupations environnementales, sociales et économiques.
LA CRISE ÉCOLOGIQUE
Évoquons-la à travers quelques données chiffrées. Il faut 1 000 litres d’eau pour fabriquer 1 kg d’aluminium, 15 000 pour 1 kg de bœuf. C’est ce que l’on appelle l’eau virtuelle, nécessaire pour toute la chaîne de production (CIEAU). 20% de la population consomment 80% de l’énergie produite. Les 443 réacteurs nucléaires produisent 10 000 tonnes de déchets chaque année (AIEA). Dans les grandes villes européennes, au moins 80000 décès seraient directement liés à la pollution atmosphérique (OMS). Par ailleurs, dans les pays sousdéveloppés, 1/3 de la