Devoir histoire seconde
L’impartialité plutôt que l’objectivité de l’historien résulte d’une double attitude. Morale d’abord : tous les auteurs qui ont écrit sur l’histoire ont tenu un discours éthique. Ils ont insisté sur la nécessité pour l’historien de prendre en compte la position de tous les acteurs, de faire preuve d’honnêteté intellectuelle, de mettre entre parenthèse leurs propres opinions, de faire taire leurs passions, et pour cela de s’efforcer d’élucider et de dépasser leurs implications personnelles. Ces conseils ne sont pas inutiles. On voit encore trop d’historiens qui, emportés par leurs passions, commettent des erreurs de fait qui les discréditent.
Mais l’appel à l’honnêteté et à la rigueur est aussi d’ordre intellectuel. C’est d’abord le choix d’une posture intellectuelle, et non morale ou politique. S’il vise l’impartialité, l’historien doit résister à la tentation de faire servir l’histoire à autre chose qu’elle-même. Il cherche à comprendre, pas à faire la leçon ou la morale.
La vérité, en histoire, c’est ce qui est prouvé. Dans sa recherche de la vérité, le juge procède comme l'historien. La différence entre le juge et l'historien ne réside pas dans l'investigation, mais dans la sentence.
Antoine PROST, Douze leçons sur l’histoire, Paris, Seuil, 1996, pp288-293
QUESTIONS
1- Quel est le thème ou le sujet abordé dans le texte ? (3pts)
2-Quel est la thèse défendue par l’auteur ou Que veut-il que