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Introduction :
« Une image vaut mille mots »
Et même parfois plus, ajouterons nous, surtout lorsque l’on a faire à des enfants.
L’image, au cœur de la démarche de l’enseignant doit construire des compétences et doit être utilisée avec stratégie. C’est à partir des images, non de leurs qualités visuelles, mais bien de leur réception par le lecteur, que l’enseignant devra réveiller un regard pédagogique et citoyen.
Comment l’enseignant doit-il utiliser l’image dans sa séquence d’enseignement?
1. L’enseignant doit éduquer au regard
Aux premiers jours, le regard tente de cerner les objets du monde. Peu à peu, la segmentation qu’opère le vocabulaire de l’adulte fait modèle et l’enfant parvient à associer une suite de phonèmes à l’objet de son quotidien que celle-ci évoque dans l’esprit de son interlocuteur.
Les imagiers proposent mille et une énigmes : un trait dessine une forme en deux dimensions, et cette forme correspond rarement à la perception en trois dimensions (sans compter les interprétations que l’enfant a de l’objet évoqué.
Devant une fourchette représentée avec quatre dents et un gros manche en bois, les élèves traitent diversement et partiellement les indices (présence des piques, présence d’un fer, présence de ce gros manche qui ressemble aux savons des lavabos collectifs).
C’est à partir de l’appui de l’enseignant, dirigeant les élèves sur le champ lexical de la cuisine, qui les a conduits à l’identification.
2. L’étayage de l’enseignant
A travers mon stage, j’ai pu observer que face à un exercice sur imagier, le rôle de l’étayage de l’enseignant prenait tout son sens pour amener les élèves à une compréhension plus poussée.
Puisque le mot ne se relie pas à la chose par l’évidence de l’énonciation adulte, il faut construire les traits pertinents qui permettent de construire un signifié stable : l’opposition du fer et du manche, les piques qui contrastent avec le