FASSI- FIHRI HOUDA

René est un roman publié en 1802 par un grand précurseur du romantisme : François René de Chateaubriand.
René poursuit ses confidences sur « les sentiments secrets de son âme », aux deux vieillards. Délaissé par ses parents après une naissance douloureuse, René a accumulé les souffrances morales.
Dans cet extrait, il décrit, d’une part son impression face à la mort de son père ; d’autre part, il s’interroge sur l’immortalité de l’âme.

Le narrateur a assisté au décès de son père. La phase « il expira dans mes bras » exprime et surtout réveille plusieurs sentiments chez René. Cette dernière expiration du géniteur, dans les bras de son fils implique leur réconciliation. Quoique René ne soit pas un récit autobiographique, Chateaubriand entreprend de corriger la réalité par la littérature. Ainsi, dans ce moment émouvant, il rapproche, enlace et réconcilie le père avec le fils ; ce qu’il aurait personnellement souhaité.
Omniscient, René use de deux notions opposées : « la mort » et « la vie » : ayant été délaissé après sa naissance, il n’a connu avec son père que les deux extrêmes : la vie et la mort.
Chez les romantiques, donner la vie implique le péché, un péché puni par une souffrance permanente. La mort par conséquent, traduit un soulagement.
Il s’initie donc à la mort sur les lèvres de son père : une immense sensation submerge sa pensée et son esprit, et ne le quitte plus. Elle lui révèle « l’immortalité de l’âme ».
Converti au christianisme, René croit en la résurrection. Ce corps sans vie lui a permis de ressentir des sensations profondes de croyance.
Il emploie comme figure d’opposition, l’oxymore « sainte douleur », sainte en référence à la religion et douleur en référence à la mort, pour dédramatiser cet instant qu’il qualifiera presque de joyeux.
Ainsi, il souhaite rejoindre son père dans l’au-delà. Ce désir de fuir une réalité qui l’accable fait de René un héros romantique. Par ses malaises, René illustre, en effet, le