La peinture engagée : Analyse de deux panneaux de Pablo Picasso

La Paix et La Guerre, Chapelle de Vallauris, 1952

Picasso signe dans ces deux toiles des œuvres engagées, dans lesquelles la guerre, machine implacable est représentée comme un enfer où règnent l’horreur et la confusion, par opposition à la paix, aérienne et limpide, heureuse. Il y dénonce la barbarie sous toutes ses formes. Les références à la bible et à l’antiquité rendent ces deux états atemporels.

Si les deux panneaux décoratifs (10 m x 4,70 m) de la chapelle de Vallauris, consacrées par Picasso à la paix et à la guerre, s’opposent en bien des points, chacune des deux comporte des détails annonçant l’autre état (L’arbre de la connaissance du bien et du mal constitue une menace, dans La Paix, et Le guerrier nu, dans La Guerre qui porte en plus de sa lance, une balance, symbole de justice, et un bouclier où est dessinée une colombe, symbole de paix, semble prêt à intervenir pour faire cesser la guerre. ). La Paix Blanc et bleu + vert Femmes dansant et enfants jouant, au son de la flûte dont joue un homme, dans l’espace bleu, au 1er plan à gauche, un homme laboure sans effort la terre (cheval ailé) ou plutôt la mer. Poissons dans une cage et oiseaux dans un bocal, tenus en équilibre par une petite fille. (Tout est possible en temps de paix) A droite, sous un oranger qui symbolise la paix, une femme lit en allaitant son bébé, une autre prépare à manger et un homme écrit. Soleil à l’arrière-plan, avec des rameaux d’olivier en guise de rayons. Arrière-plan, funambule / paix en équilibre précaire. Les personnages s’adonnent à des activités quotidiennes paisibles. rameaux d’olivier en guise de rayons de soleil oranger blancheur des personnages La guerre Couleurs vives : noir (fumée, mort, ombres) et rouge (mare de sang), bleu (ciel) et vert (lueur d’espoir ?) Char avec le personnage démoniaque nu, au 1 er plan, dont les chevaux font face au géant nu qui semble symboliser la paix et la justice, à