Diaspora juive
Le terme de « diaspora » est un mot grec ancien qui signifie « dispersion ». Ce mot a été récemment adopté dans beaucoup d’autres langues. Le sort de son usage est probablement dû au fait qu’à l’origine il embrassait la dispersion des établissements helléniques autour de la Méditerranée depuis des temps anciens.
Aujourd’hui ce concept est largement utilisé pour décrire et expliquer l’existence de différents diasporas (chinoise, grecque, russe, noire…). Ce terme suscite des débats et des réactions souvent diverses et contradictoires, car l’exégèse de ce concept ainsi que son histoire diffère selon les chercheurs. La définition du mot renvoie soit à la perte du territoire d’origine préalable, soit à la dispersion des populations sur des pays différents. Dans une perspective plus générale le terme de « diaspora » recouvre des peuples qui se trouvant dans un état d’éparpillement sur plusieurs territoires, conservent ou essaient de conserver, de maintenir ou de reconstruire par différents moyens leurs propres, une certaine cohésion sociale et culturelle. Ce maintient se fait en rapport avec les diverses communautés, mais surtout avec la terre d’origine. L’attachement à la perpétuation des traditions, des modes de vie et de la culture sociale est dans la plupart des cas dû à l’existence d’une religion ainsi qu’à des lieux saints dans le pays d’origine historique.
Au XX siècle le phénomène de « diaspora » s’est généralisé. Son sens devient plus étroit et plus large à la fois.
Plus étroit car il peut désigner aujourd’hui simplement des populations migrantes vivant hors du centre originel. Affirmer cette logique c’est parler aujourd’hui de l’existence d’une multitude de diasporas, puisqu’il est difficile de trouver à l’heure actuelle une nation dont au moins une partie très minoritaire n’ait pas subi le processus de migration. Dans ce contexte on pourrait citer les diasporas de « l’ère moderne » D. Helly : la diaspora serbe, croate, haïtienne,