Dictées de bernard pivot
Qu’on y susurre des romances melliflues ou qu’on y entonne a cappella les grands airs de l’opéra italien, le music-hall est un lieu magique. Comment ne serions-nous pas émus, voire bouleversés, par les films sépia, usés d’avoir été trop diffusés, où nous voyons Edith Piaf, les Beatles ou Oum Kalsoum chanter des refrains qui ont déchaîné les vivats et les hourras des foules ? Ils ne sont pas démodés puisque ce sont sont toujours des rengaines, des scies. Les adolescents savent-ils qu’on peut préserver son visage des redoutées acnés par l’écoute des vieux tubes ?
Bien des couples lambda aiment tant le music-hall qu’ils l’installent à leur domicile. Au début, ce ne sont que roucoulades, ariettes, barcarolles, sérénades énamourées, canzones enfiévrées, ballades de Chopin au retour de balades romantiques. Hélas ! Après s’être beaucoup plu, l’homme et la femme se sont laissé engluer dans des querelles de cohabitation et se sont de plus en plus souvent