Diderot autorité politique
DIDEROT
Introduction :
Diderot a été le coordinateur de l'Encyclopédie pendant vingt ans. C'est une œuvre de vulgarisation du savoir et une œuvre de contestation, c'est pourquoi elle a été interdite dès la parution du premier volume. Diderot s'interroge ici sur la notion d'autorité. Il remet en question la monarchie absolue, ce qui est assez osé pour l'époque. Son article est structuré comme une démonstration.
On distingue trois autorités :
l'autorité paternelle
l'autorité par la force et la violence
l'autorité par le consentement.
Lecture
Plan :
I) Structure rigoureuse
II) Les deux types d'autorité o La mauvaise o La bonne
III) L'habilité de Diderot dans sa critique
Analyse :
I) Structure rigoureuse
Le postulat (hypothèse de départ) est argumenté par deux mouvements :
A. De la ligne 1 à 8.
Lignes 1 et 2 : Thèse de Diderot présentée comme un postulat avec un présent de vérité générale. Opposition entre l'autorité et la nature. Lignes 2 à 4 : Concession : l'autorité n'est pas naturelle mais cependant il peut y en avoir une naturelle, c'est l'autorité paternelle.
Mais celle-ci est limitée dans le temps (ligne 4 : "elle a ses bornes").
Lignes 5 à 8 : Conclusion : "toute autre autorité vient d'une autre origine que la nature". Diderot reprend l'hypothèse énoncée au début en la développant. Il propose deux origines à l'autorité : la force ou le consentement.
B. De la ligne 9 à 34.
Diderot étudie alors les deux formes d'autorité.
Lignes 9 à 13 : Mauvaise autorité basée sur la violence.
Lignes 14 à 16 : Cas particulier : changement d'autorité : Le troisième paragraphe sert de transition entre la bonne et la mauvaise autorité.
Lignes 17 à 34 : Bonne autorité basée sur le consentement.
II) Les deux types d'autorité
A. La mauvaise.
Origine : ligne 6 : "la force et la violence", "emparé"; ligne 9 :
"violence". Elle crée un rapport