Discours de la méthode
Sa recherche exclusive de la vérité le conduit à rejeter pour faux tout ce qui présente le moindre doute ~
- puisque les sens trompent quelques fois (rêve) - ils trompent toujours - puisqu'en raisonnant, les hommes se trompent quelques fois -. tous les raisonnements sont faux - puisqu'il peut subir des illusions extérieures : tout ce qui lui est extérieur est faux.
C'est alors qu'il se rend compte que pendant qu'il pense que tout est faux (doute radical), lui qui y pense est forcément quelque chose, et que la proposition suivante "Je pense donc je suis" est suffisamment inébranlable pour qu'il puisse en faire le premier principe de sa philosophie.
La première déduction qu'il fait de ce principe est qu'il est une substance dont toute l'essence est de penser, ce qui l'amène à la certitude que l'âme est distincte du corps, qu'elle est plus facile à connaître que ce dernier, Enfin, examinant sa certitude, il généralise : la pensée étant la certitude de l'être, ce que l'on pense "clairement et distinctement" est vrai.
S'interrogeant sur le fait qu'il ait eu des doutes, il en conclut son imperfection, et se demande en quelque sorte où il y a plus parfait que lui : Dieu. Puisque ce que l'on pense distinctement de Dieu, c'est qu'il est, en autres, parfait, il serait une imperfection de la part de Dieu qu'il n'existe pas, donc il existe, et n'est pas composé d'un corps ("d'un être parfait, je trouvais que l'existence y était comprise"). » "Mais aussitôt après je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose : et remarquant que cette vérité, Je pense donc Je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je