Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes
Dans l’essai, Rousseau avance qu’il y a deux sortes d’inégalité : l’inégalité naturelle, théorie supportée par Thomas Hobbes, et l’inégalité morale. L’auteur affirme que Hobbes se trompe. Il cherche à faire la preuve que l’inégalité est d’origine morale, donc conventionnelle, mais aussi, il tant de comprendre comment l’homme (humanité) en est venu à cette inégalité.
Pour comprendre le cheminement de l’homme au travers les inégalités, Rousseau débute par l’illustration hypothétique de l’être humain dans un état naturel, dépourvu de tout ce qu’il a appris et de toutes les choses qui font de lui un être moderne pour le ramener à son essence et le mettre en parallèle avec les animaux. Il le voit seul, «se rassasiant sous un chêne, se désaltérant au premier ruisseau, trouvant son lit au pied du même arbre qui lui a fourni son repas» . Bref, il imagine l’homme vivant de la nature comme les animaux partagent les mêmes besoins fondamentaux (manger, se reproduire et dormir). Cependant, une différence majeure entre l’humain et les animaux est avancée par l’auteur, l’instinct, que l’homme n’a pas. Moins rapide et moins fort que les autres espèces, c’est la capacité de se perfectionner qui permet à l’homme de se distinguer des animaux. Cette perfectibilité lui permet de choisir et changer son comportement, d’assimiler ceux qui avantagent sa survie et de laisser tomber ceux qui ne l’avantagent pas : il a le choix