discours à l'assemblée 2
Le XIXème siècle est une période très troublée politiquement, caractérisée par de continuels changements de régimes. En parallèle, les pays européens voient se développer leur industrie grâce à de grandes avancées techniques qui redéfinissent la société et voient se creuser des écarts dans la population : certains s’enrichissement démesurément, tandis que d’autres s’appauvrissent jusqu’à vivre parfois dans des conditions extrêmement précaires. Dans la première moitié du siècle, des écrivains romantiques, que ces constats ne laissent pas indifférents, se mobilisent en prenant part à la vie politique, comme Victor Hugo. La misère est chez ce dernier un thème récurrent, qu’il développe en poésie comme dans le poème « Le mendiant », en roman dans les Misérables, mais aussi dans ses discours politiques comme le « Discours à l’Assemblée » prononcé le 30 juin 1850. Dans ce texte, il dénonce vigoureusement devant les membres de cette assemblée les horreurs de la misère.
Un plaidoyer habile
Une prise à partie de l’auditoire
Interpellation forte de l’auditoire « Figurez-vous » x5 en anaphore.
Implication forte du locuteur avec des interjections comme « Hé mon Dieu ! », « Ah oui », et « Eh bien ». Il s’inscrit dans le cadre d’une mise en scène : « je demandais à une femme »
Supériorité recherchée sur l’auditoire avec des injonctions fréquentes à l’impératif « Dérangez-vous », « venez avec nous ». Du « je » il passe au « nous », afin que l’auditoire réagisse comme lui.
Un style enflammé
Marqué par la surprise ou la colère. 10 exclamations comme « jamais monsieur ! », « qui gagne trois sous par jour ! »
Style oratoire, ponctué de rythmes ternaires comme « sombre, humide, glaciale ». Propositions de plus en plus longues, qui donnent de l’ampleur au texte «méphitiques, pleins de miasmes stagnants, encombrés d’immondices » etc…
Le « Figurez-vous » ponctue le récit et lui donne un rythme qui permet à