Introduction

Avant de traiter en profondeur le sujet qui est le suivant « Discrimination raciale à l’embauche en France », il est essentiel pour la bonne compréhension de tout ce qui va suivre de définir exactement ce qu’est la discrimination.
Tel que le définit le dictionnaire de la langue française, le mot « discrimination » signifie : « Faculté, action de discerner, de distinguer : faire la discrimination entre le vrai et le faux ». Aujourd’hui, ce mot est le plus souvent utilisé avec une connotation péjorative, c'est-à-dire la discrimination –ou ségrégation- du sida, de la religion, des séniors… Ceci prouve que le problème de discrimination est au centre des débats et est très répandu.
D’un point de vue juridique, le Code pénal définit explicitement et précisément, dans l’article 225-1, la discrimination : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. »
Trois grands axes de travail, répartis en trois grands chapitres pour trois questions, guideront cet exposé : « Dans quelle mesure la loi contre la discrimination des étrangers est-elle respectée ? Quelle tournure le phénomène prend-il aujourd’hui ? Comment pourrait-on améliorer la situation ? »

I. La Loi
1. Une loi rigoureuse
En France, les lois applicables en matière de droit du travail sont regroupées dans le code du travail. Une loi concernant la discrimination à l’embauche y figure logiquement. Il s’agit de l’article L1132-1 modifié le 27 mai 2008 dont voici un extrait : « Aucune personne