disparition des démocraties populaires
« La dictature du prolétariat est un élargissement considérable de la démocratie, devenue pour la première fois démocratie pour les pauvres, démocratie pour le peuple et non pour les riches. » estimait Lénine dans l’Etat et la révolution, paru en 1917. Il soulignait par là qu’il existait une différence fondamentale entre les démocraties libérales occidentales, qui n’étaient que des démocraties de façade, et le futur régime soviétique qu’il allait imposer, fondé sur la dictature du prolétariat mais se révélant être une véritable démocratie populaire, réelle et non formelle, s’adressant à tous.
Le concept de démocratie populaire a donc émergé avec la révolution russe de 1917. Pourtant, cette acception désigne, à partir de 1947 et au sens restreint du terme, les pays d’Europe centrale et orientale qui ont été soumis au joug de l’URSS au moment où Staline, fort du prestige de la victoire contre le nazisme, a décidé que le communisme devait « sortir de sa forteresse » et conquérir le monde. On en compte 8 en tout : Albanie, RDA, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie.
Par extension, certains Etats communistes se sont attribués la notion de démocratie populaire : la
République Populaire de Chine, à partir de 1949, qui se définit comme une « nouvelle démocratie », basée sur « la dictature démocratique du peuple », Cuba, le Laos, le Vietnam ou la Corée du Nord (de son nom officiel République populaire démocratique de Corée), dont l’objectif toujours affiché reste l'accomplissement de « la tâche révolutionnaire de la démocratie populaire dans le pays », l'expression désignant la réunification avec la Corée du Sud sous l'égide du régime nordiste.
Pourtant, on limitera le concept aux seuls pays d’Europe centrale et orientale dans la mesure où les
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